Cours de français

Écrire acquis ou acquit

Acquis et acquit sont des homophones, c’est-à-dire des mots de même prononciation, mais n’ayant pas le même sens. Pour éviter de confondre ces deux mots, disons, en résumé, qu’on emploie acquit dans le sens de « acquittement » et acquis dans le sens de « acquisition ».

Le nom acquit, qui vient du verbe acquitter, désigne une reconnaissance écrite d’un paiement reçu. Cette reconnaissance est souvent indiquée par la mention pour acquit sur certains formulaires. Acquit s’écrit aussi avec un t dans l’expression par acquit de conscience, qui signifie « pour se garantir du risque d’avoir quelque chose à se reprocher ».

Dans les autres cas, acquis, qui vient du verbe acquérir, s’écrit avec un s ; il peut être un nom, un adjectif ou un participe passé.

Employé comme nom, acquis désigne le savoir ou l’expérience que possède un individu, ou encore un ensemble d’avantages ou de droits obtenus par une action.

Exemples :
– Cet employé a un acquis indiscutable dans le domaine technique.
– Il s’agit là d’un acquis précieux.
– Personne ne veut mettre en cause les acquis des travailleurs.

Lorsqu’il est adjectif, acquis qualifie ce qui a été obtenu par un individu, par opposition à ce qui lui est naturel ou ce qui lui a été transmis.

Exemples :
– Ses qualités tant acquises que naturelles sont remarquables.
– Les connaissances acquises au cours de ce stage seront utiles.

Acquis est aussi le participe passé du verbe acquérir, qui peut s’employer avec un complément direct ou avec la préposition à.

Exemples :
– Les actions que j’ai acquises ont pris de la valeur.
– Ce droit est maintenant acquis aux personnes handicapées.
– Elle est acquise à notre idée.
– Il tient cet avantage pour acquis.
– L’expérience qu’il a acquise lui sera reconnue.

C’est ce participe passé que l’on trouve dans l’expression tenir pour acquis, et non prendre pour acquis.

Merci de respecter notre travail.